lundi 27 septembre 2010

Assignations suite réponse de la CGT

Lundi 27 septembre 2010
16H00 dans mon bureau

Avant de partir au travail dimanche soir j’ai rédigé un courriel au syndicat CGT :

Bonjour,
nous sommes un certain nombre d'agent a ne pas avoir reçu d'assignation chez nous (en recommandé) voir pas de courrier du tout ou dans le service de façon légale si je me réfère au texte:
« L’agent assigné doit être informé individuellement. En pratique, l’assignation doit être établie par courrier individuel et transmis aux intéressés (cf. lettre TP 3 du 5 avril 1973 du directeur des hôpitaux de la FHF) Ainsi l’important est que l’intéressé soit individuellement informé de cette assignation. Cette information individuelle peut s’effectuer sous deux formes la remise en main propre d’un courrier ou par une lettre individuelle, par émargement ou recommandé, émanant de la direction. »
que devons nous faire? Car la direction n'hésite pas en cas de problème avec un agent de lui rappeler le cadre légal. A mon sens nous avons certes des devoirs mais aussi des droits, qui dans le cas présent n'ont pas été respecté. Cordialement.
Jean Christophe »

Dans la journée de lundi j’ai eu une réponse dont voici le contenu :

« Bonjour Jean-Christophe,

Tu soulèves le problème des modalités d'assignation et tu fais référence à un texte de la Fédération Hospitalière de France, je te propose quelques éléments de réponses.
- La FHF n'est qu'une association des employeurs de la fonction publique hospitalière, le "medef" de la FPH, en quelque sorte, son texte n'a aucun caractère légal.
- Ce texte fait simplement référence à ce qui est négocié dans chaque établissement : le protocole local concernant l'exercice du droit de grève ( soumis à l'avis du CTE ).
- Pour les HUS, ce protocole existe bien. Il comporte les tableaux des effectifs devant être assignés un jour de grève, par UF, par grade, par horaire. Il est bien prévu de remettre aux agents assignés la lettre d'assignation, soit remise en main propre, soit envoyée en recommandé, ou portée directement au domicile des agents. Si cette assignation est remise sur le lieu de travail, il est prévu de faire signer l'agent sur une liste d'émargement, ce qui permet de vérifier qu'il en a pris connaissance.
n. En cas de non respect, nous demandons aux agents de nous le signaler immédiatement pour que nous puissions intervenir rapidement.
Bien cordialement.
M.L »

Si je reprends le contenu du courriel j’ai prévenu, maintenant quant à savoir si la CGT va bouger c’est autre chose. L’autre solution proposée est « Il reste donc aux agents de faire respecter ces règles admises et validées par la direction » plus facile à dire qu’à faire dans la mesure ou je suis de nuit. Dans mon esprit c’est au syndicat de s’occuper à faire respecter les textes. Ils sont élus, entre autre pour cela, il sont protégés dans le cadre de leur activité syndicale, pas un agent qui devrait rappeler les règles. En somme je sens très peu protégé par un contre pouvoir élu par les agents. C’est un peu comme si on me disait « tu as trouvé le texte débrouilles toi pour le faire respecter.

dimanche 26 septembre 2010

Début de ma bibliographie de M2

Voilà les livres que je pense lire pour mon mémoire de M2:
Bibliographie M2

Bioy, Antoine. 2009. La communication entre soignant et soigné repères et pratiques. 2 éd. [Rosny-sous-Bois]: Bréal.
Blanchard-Laville, Claudine. 2009. Processus inconscients et pratiques enseignantes. Paris: Harmattan.
Breton, David Le. 2006. Anthropologie de la douleur. édition revue et augmentée. Editions Métailié.
Curchod, Claude. 2009. Relations soignants-soignés : prévenir et dépasser les conflits. Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine): Masson.
Hess, Odile et al. 2010. L'accompagnement d'une mère en fin de vie - Journal à quatre mains. Teraedre.
Jacquemin, Dominique. 2009. Manuel de soins palliatifs définitions et enjeux, pratiques de soins et accompagnement, psychologie et éthique. 3 éd. Paris: Dunod.
Laplantine, François. 1993. Anthropologie de la maladie. Payot.
Manoukian, Alexandre. 2008. La relation soignant-soigné. 3 éd. Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine): Lamarre.
Nuland, Sherwin. 1994. Mourir : réflexions sur le dernier chapitre de la vie. Paris: InterEditions.
Nuland, Sherwin. 1994. Mourir : réflexions sur le dernier chapitre de la vie. Paris: InterEditions.
Pagès, Max. 2002. La Vie affective des groupes : Esquisse d'une théorie de la relation humaine. 3 éd. Dunod.
Ruszniewski, Martine. 2004. Face à la maladie grave : Patients - Familles - Soignants. Nouvelle. Dunod.
Ruszniewski, Martine. 2007. Le groupe de parole à l'hôpital. Dunod.
Svandra, Philippe. 2009. Le soignant et la démarche éthique. Paris: ESTEM.
Winnicott. 2000. La crainte de l'effondrement et autres situations cliniques. Gallimard.

Certains sont à commander, d'autres sont en cours de lecture. Le chantier est vaste...peut dois-je resserrer mon champ d'investivation.

Grève à l’hôpital et assignation

Dimanche 26 septembre 2010
17h38 dans mon bureau avant d’aller travailler de nuit

Vendredi 24 septembre je reçois en courrier simple une assignation au travail pour le 24 et 25 septembre. Je suis étonné car je ne savais pas qu’il y avait un mouvement de grève illimité. Le procédé n’est pas banal et peu légal quant au fait de me prévenir. Voici ce que dit le texte relatif à l’envoi des assignation :
« L’agent assigné doit être informé individuellement. En pratique, l’assignation doit être établie par courrier individuel et transmis aux intéressés (cf. lettre TP 3 du 5 avril 1973 du directeur des hôpitaux de la FHF) Ainsi l’important est que l’intéressé soit individuellement informé de cette assignation. Cette information individuelle peut s’effectuer sous deux formes la remise en main propre d’un courrier ou par une lettre individuelle, par émargement ou recommandé, émanant de la direction. »
Donc avec Mme C.R nous avons parlé de la légalité de nos assignations. Rien ne prouve que je l’ais reçu ? Elle même n’a pas eu de courrier. Comment une institution peut elle à un moment se cacher derrière des textes pour me parler des droits des patients « clients », et ne pas respecter les textes de lois qui l’engage vis à vis du personnel. J’analyse cela comme une dérive, faire au moindre coût !

vendredi 24 septembre 2010

Journal de bord et autre…

Vendredi 24 septembre 2010
17h45 dans mon bureau

Depuis quelques jours je passe beaucoup de temps sur mon journal de bord. Pour l’instant je n’arrive pas à de liens entre journal d’investigation et journal de bord. Je pense que je manque de méthodologie c’est la raison pour laquelle il me tarde de commencer le séminaire des doctorants de Strasbourg pour peut être arriver tout mettre en ordre. Comment exploiter mes écrits ? Je ne dois pas perdre de vu qu’il me faudra aussi rédiger mon mémoire de Master 2.
J’ai reçu par courrier l’attestation de réussite du Master 1, je pensais en avoir besoin afin de faire des propositions d’interventions en IFSI :
• Ecole d’aide-soignant.
• Ecole d’infirmière.
• Ecole des cadres de santé.
Mais vu le discourt ambiant de mon institution je ne me sens pas prêt à le faire. Pour éclairer ce que je viens d’écrire j’insère un extrait de mon journal de bord :
« Hier je suis allé en séance chez mon psychanalyste et j’ai parler de mon entretient avec les deux cadres. Durant cette séance c’est posé à moi la question du vocabulaire, et de la différance de culture.
Lorsque j’ai passé mon diplôme d’aide-soignant les formatrices parlaient de malades, de patients mais en aucun cas de clients, nous étions en 1984. Depuis nous sommes entré dans aire de rentabilité, de marchandisation de la santé. Pourquoi en sommes nous là ? Est-ce une volonté politique ou tout simplement une évolution normale ?
Ce dont je suis certain à ce jour c’est que je n’envisage pas faire du clientélisme. En 1988 je passais un BTS action commerciale, et parler de client ne me choquait pas. J’étais dans une dynamique ou je devais vendre un produit afin de satisfaire le client. Il y avait la dimension de l’entreprise avec comme but de dégager des bénéfices, de calculer des marges, le client était roi.
J’ai quelque peu de mal à reproduire le schéma dans le cadre de la santé publique. Certes je suis au service de l’autre, mais pas à n’importe quel prix. Que dois-je vendre ? un traitement ? une prestation dite hôtelière ? Mon savoir faire ?
Je ne suis pas entré dans la fonction publique pour cela. J’en suis resté au droit de chacun d’avoir accès au système de santé publique. J’ai l’impression qu’en presque 30 ans de carrière la santé publique se délite pour des raisons hautement économique.
J’ai la sensation qu’i m’est demandé de faire abstraction de qui je suis, je travaille avec mon histoire. Elle constitutive de ce que je suis comme soignant aujourd’hui. Il me faut me fondre dans la masse, accepter la culture de l’entreprise avec ses objectifs de rentabilités. De ce fait je suis de plus en plus mal alaise dans mon travail. Je dois avaler des couleuvres comme quant une patiente me tutoie, me dit que j’ai le cul chaud…il me faut me mordre la langue.
Ce soir je dois retourner au travail, mais j’ai une boule au ventre rien que d’y penser. Pour en avoir parlé plus d’une fois avec Maïa je peux comprendre que le système de santé doit fonctionner comme une entreprise (mais c’est au intellectuel), émotionnellement je ne puis intégrer cette dimension. Donc que dois-je faire ? Travailler sur mes pratiques, ma façon d’être et de verbaliser ? Ou tout simplement partir de l’institution ?
Au-delà de se questionnement mon analyste a pointé du doigt ma difficulté à « faire », à vivre et travailler dans un cadre institutionnel rigide. Peut être que le problème réside en cette question. Je désire être plus indépendant, avoir moins de contraintes dans mon travail : Il faut justifier le moindre acte, et se plier aux décisions de la hiérarchie (comme compter le linge, alors que cela ne sert à rien puisque toute les nuits c’est pénurie).
Suis-je encore fait pour travailler avec « clients » d’un service hospitalier ? «

lundi 13 septembre 2010

Organisation du travail universitaire

Mardi 14 septembre 2010
3H04 du matin après quelques cafés
Organisation du travail universitaire
Je me retrouve à naviguer entre deux journaux : celui d’investigation et mon journal de bord. Il m’est difficile de m’y tenir au quotidien. Ou je travaille un ou sur l’autre. Je ne peux pax pas les fusionner, puisque le journal de bord, ou d’observation est la base de mon mémoire de M2. Il me faut accepter de travailler de cette façon. Je ne suis qu’au premier semestre, peut être que ma pratique évoluera au fur et à mesure du temps ?
L’autre question est temps, dois-je valider le master en un ou deux ans, pour cause de manque de temps. Certes je vais travailler à temps partiel : 80% de nuit, mais j’envisage de suivre une fois par mois le séminaire de doctorant animé par Gérald et une autre de ses collègue afin de mettre en place un outil méthodologique que me convienne.
Je m’aperçois que depuis la licence la méthodologie est importante mais je n’ai eu aucun cours à sujet. Je suis à Paris 8 c’est aussi à moi de me débrouiller avec mes ressources, à trouver des séminaires qui peuvent m’aider, en un mot me gérer et m’autogérer.

vendredi 10 septembre 2010

Mon rapport à l’écriture

Vendredi 10 septembre 2010
9h34 dans mon bureau avec une tasse de café
Mon rapport à l’écriture
Il n’est pas si évidant pour moi de dire, de poser des mots quant à ce sujet. Depuis la licence je me suis demandé pour qui j’écrivais ? En L3 je pense que c’était un acte thérapeutique et l’écriture m’était destinée afin de mieux me comprendre. Je savais être lu par les autres étudiants, mais je ne peux parler de transmission de l’expérience de « ma » vie.
Depuis mon enfance l’écriture était un acte lié à une commende : scolaire, professionnelle puis universitaire. Comment puis-je prendre du plaisir à ce qui ressemble pour moi à une contrainte ?
L’écriture au quotidien dans le cadre de mon cursus me revoie à moi même, j’ai du mal à supporter cette image. Que dois-je mettre en place afin de prendre plaisir à tenir un journal ? Je ne puis me contenter de regarder le côté négatif, il me faut reconnaître que j’ai profondément changé dans mon rapport au savoir. Je puis en prendre conscience en relisant les journaux des années précédente. Mais est-ce une fin en soi ? l’écriture, pour moi doit se partager. Le partage peut se faire, soit par le biais d’un blog (cette année mon journal est en ligne sous forme de blog), ou de publications dans des revues.
Je ne doit pas perdre de vu que je travaille dans le cadre du laboratoire EXPERICE et qu’à un moment de ma recherche il faudra publier afin de faire part de l’avancé de mon travail.
Dans le cadre de mon travail intentionnel c’est la parole qui prime, l’écrit reste au niveau des transmissions écrites dans le dossier de soins. Il n’y a pas de groupe de travail sur les pratiques professionnelles, pas d’écrit pour conceptualiser.
L’écrit est pour moi une étape de la conceptualisation, entre le moment ou je réfléchis et celui ou je doit coucher sur le papier afin de « décortiquer », analyser cette réflexion. C’est une gymnastique à laquelle je ne sens pas préparé. J’ai donc fait le choix de suivre un séminaire de doctorants à Strasbourg (les démarches sont engagées). J’en attends peut être trop, je désire appréhender plus en profondeur le travail méthodologique me permettant de conceptualiser ma pensée.

jeudi 9 septembre 2010

Niveaux d'analyse

Je me permets de reprendre ce concept trouvé dans journal institutionnel de Gérald Schlemminger afin d'avancer dans ma recherche.


Niveaux d'analyse
Je vais compléter les niveaux d'analyse :

Niveau 1 : Texte en format "normal" : description de la situation.
Niveau 2 : Texte en italique : éléments d'analyse de l'institution.
Niveau 3 : Texte en vert : analyse du transfert.

Chaque niveau a son intérêt :
Niveau 1 : la description de l'aspect interculturel domine.

Niveau 2 : à l'aide de quelques analyseurs, j'essaye de mieux comprendre le fonctionnement de l'institution. S'il y a(vait) des changements à porter, c'est à ce niveau et dans une stratégie plutôt collective que se situe(erait) l'intervention.

Niveau 3 : autant l'institution a un inconscient collectif autant l'individu un inconscient personnel. Il est donc normal que les deux interagissent. La dimension personnelle présente dans ces textes n'est pas un épanchement. Il s'agit d'un travail d'élaboration pour mieux comprendre certaines interactions, pour tenir compte de l'implication du chercheur lorsqu'il se penche, dans un écrit de type ethnographique, sur l'institution dans laquelle in travaille. Il s'agit de relever et de pointer qq. éléments de transfert (et de contretransfert) qui se présentent tout en gardant une certaine pudeur.
Ces analyses de transfert auront toujours lieu plus tard. Pour plus de lisibilité, je les insère à la date à laquelle j'ai noté l'observation.

source: http://schlemminger-journal-institutionnel.blogspot.com/
Jeudi 9 septembre 2010
7h30 dans mon bureau entre sommeil et éveil
Une nouvelle année universitaire…espace de liberté
Il me faut faire le point sur la soutenance du mois de Juin avec Rémi. Une des premières choses qu’il m’a dit est « tu n’es plus en échec scolaire, c’est du passé. » Intellectuellement je peux le comprendre, mais mes vieux mécanismes reprennent de dessus malgré moi.
Après deux mois de poses de travail universitaire j’ai du mal investir cette nouvelle posture. La peur de devoir produire un travail de plus de 100 pages afin de valider le M2.
J’ai parlé longuement avec Gérald, qui parle d’in espace de liberté à Paris 8 égal à nul ailleurs. Peut être que le problème profond auquel je suis confronté est le « corsetage » de ma vie :
• Ma vie familiale avec une éducation stricte sans espace de liberté.
• Ma vie scolaire, de la maternelle à la classe de 1ere, ou ne me fallait répondre qu’à des commendes.
• Ma vie intime, commencée trop tôt sous l’impulsion d’un homme qui ne voyait en moi qu’un objet avec lequel jouer à sa guise.
• Ma vie professionnelle ou la encore l’espace de liberté n’existe pas, il me faut exécuter les ordres sans les discuter, et sans en comprendre, parfois le sens.
Depuis la licence j’ai cette impression d’être livrer à moi même dans mon cursus, mais peut être es-ce à moi d’investir l’espace. Cela va être difficile et parfois douloureux. Qui avant Paris8 m’aurait dit qu’une part de ma vie est faite de liberté ? Qui m’aurait apprit à m’en servir sans me rebeller ?
Il y a deux ans lors d’un repas Lucette a soulevée le problème de l’anxiété des étudiants de l’IED, pour quoi avoir peur et aller à chasse aux notes ? Tout simplement parce que, pour ma part, c’est mon système éducatif de référence. Je n’avais pas été confronté à l’autogestion, à la liberté de pouvoir dire ce que je pensais de peur d’être jugé.
Il me semble que « l’éducation tout au long de vie » passera par l’investissement de cet espace ou ma réflexion à la même place que celle des autres étudiants. C’est mon cadre de référence qui change, en deux ans j’ai appris à dire NON, ce qu’auparavant je ne savais pas faire, ou ne m’autorisais pas à faire.
Jeudi 15 Juillet 2010
15h16 dans mon bureau
Epuisement après une année chargée
Depuis la semaine dernière je suis en arrêt de travail pour épuisement professionnel et burn-out. Durant les dernières semaines j’ai perdu presque 17k et il m’a été difficile de me remettre au travail pour préparer ma rentrée en M2.