jeudi 9 septembre 2010

Jeudi 9 septembre 2010
7h30 dans mon bureau entre sommeil et éveil
Une nouvelle année universitaire…espace de liberté
Il me faut faire le point sur la soutenance du mois de Juin avec Rémi. Une des premières choses qu’il m’a dit est « tu n’es plus en échec scolaire, c’est du passé. » Intellectuellement je peux le comprendre, mais mes vieux mécanismes reprennent de dessus malgré moi.
Après deux mois de poses de travail universitaire j’ai du mal investir cette nouvelle posture. La peur de devoir produire un travail de plus de 100 pages afin de valider le M2.
J’ai parlé longuement avec Gérald, qui parle d’in espace de liberté à Paris 8 égal à nul ailleurs. Peut être que le problème profond auquel je suis confronté est le « corsetage » de ma vie :
• Ma vie familiale avec une éducation stricte sans espace de liberté.
• Ma vie scolaire, de la maternelle à la classe de 1ere, ou ne me fallait répondre qu’à des commendes.
• Ma vie intime, commencée trop tôt sous l’impulsion d’un homme qui ne voyait en moi qu’un objet avec lequel jouer à sa guise.
• Ma vie professionnelle ou la encore l’espace de liberté n’existe pas, il me faut exécuter les ordres sans les discuter, et sans en comprendre, parfois le sens.
Depuis la licence j’ai cette impression d’être livrer à moi même dans mon cursus, mais peut être es-ce à moi d’investir l’espace. Cela va être difficile et parfois douloureux. Qui avant Paris8 m’aurait dit qu’une part de ma vie est faite de liberté ? Qui m’aurait apprit à m’en servir sans me rebeller ?
Il y a deux ans lors d’un repas Lucette a soulevée le problème de l’anxiété des étudiants de l’IED, pour quoi avoir peur et aller à chasse aux notes ? Tout simplement parce que, pour ma part, c’est mon système éducatif de référence. Je n’avais pas été confronté à l’autogestion, à la liberté de pouvoir dire ce que je pensais de peur d’être jugé.
Il me semble que « l’éducation tout au long de vie » passera par l’investissement de cet espace ou ma réflexion à la même place que celle des autres étudiants. C’est mon cadre de référence qui change, en deux ans j’ai appris à dire NON, ce qu’auparavant je ne savais pas faire, ou ne m’autorisais pas à faire.

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