Vendredi 24 septembre 2010
17h45 dans mon bureau
Depuis quelques jours je passe beaucoup de temps sur mon journal de bord. Pour l’instant je n’arrive pas à de liens entre journal d’investigation et journal de bord. Je pense que je manque de méthodologie c’est la raison pour laquelle il me tarde de commencer le séminaire des doctorants de Strasbourg pour peut être arriver tout mettre en ordre. Comment exploiter mes écrits ? Je ne dois pas perdre de vu qu’il me faudra aussi rédiger mon mémoire de Master 2.
J’ai reçu par courrier l’attestation de réussite du Master 1, je pensais en avoir besoin afin de faire des propositions d’interventions en IFSI :
• Ecole d’aide-soignant.
• Ecole d’infirmière.
• Ecole des cadres de santé.
Mais vu le discourt ambiant de mon institution je ne me sens pas prêt à le faire. Pour éclairer ce que je viens d’écrire j’insère un extrait de mon journal de bord :
« Hier je suis allé en séance chez mon psychanalyste et j’ai parler de mon entretient avec les deux cadres. Durant cette séance c’est posé à moi la question du vocabulaire, et de la différance de culture.
Lorsque j’ai passé mon diplôme d’aide-soignant les formatrices parlaient de malades, de patients mais en aucun cas de clients, nous étions en 1984. Depuis nous sommes entré dans aire de rentabilité, de marchandisation de la santé. Pourquoi en sommes nous là ? Est-ce une volonté politique ou tout simplement une évolution normale ?
Ce dont je suis certain à ce jour c’est que je n’envisage pas faire du clientélisme. En 1988 je passais un BTS action commerciale, et parler de client ne me choquait pas. J’étais dans une dynamique ou je devais vendre un produit afin de satisfaire le client. Il y avait la dimension de l’entreprise avec comme but de dégager des bénéfices, de calculer des marges, le client était roi.
J’ai quelque peu de mal à reproduire le schéma dans le cadre de la santé publique. Certes je suis au service de l’autre, mais pas à n’importe quel prix. Que dois-je vendre ? un traitement ? une prestation dite hôtelière ? Mon savoir faire ?
Je ne suis pas entré dans la fonction publique pour cela. J’en suis resté au droit de chacun d’avoir accès au système de santé publique. J’ai l’impression qu’en presque 30 ans de carrière la santé publique se délite pour des raisons hautement économique.
J’ai la sensation qu’i m’est demandé de faire abstraction de qui je suis, je travaille avec mon histoire. Elle constitutive de ce que je suis comme soignant aujourd’hui. Il me faut me fondre dans la masse, accepter la culture de l’entreprise avec ses objectifs de rentabilités. De ce fait je suis de plus en plus mal alaise dans mon travail. Je dois avaler des couleuvres comme quant une patiente me tutoie, me dit que j’ai le cul chaud…il me faut me mordre la langue.
Ce soir je dois retourner au travail, mais j’ai une boule au ventre rien que d’y penser. Pour en avoir parlé plus d’une fois avec Maïa je peux comprendre que le système de santé doit fonctionner comme une entreprise (mais c’est au intellectuel), émotionnellement je ne puis intégrer cette dimension. Donc que dois-je faire ? Travailler sur mes pratiques, ma façon d’être et de verbaliser ? Ou tout simplement partir de l’institution ?
Au-delà de se questionnement mon analyste a pointé du doigt ma difficulté à « faire », à vivre et travailler dans un cadre institutionnel rigide. Peut être que le problème réside en cette question. Je désire être plus indépendant, avoir moins de contraintes dans mon travail : Il faut justifier le moindre acte, et se plier aux décisions de la hiérarchie (comme compter le linge, alors que cela ne sert à rien puisque toute les nuits c’est pénurie).
Suis-je encore fait pour travailler avec « clients » d’un service hospitalier ? «
17h45 dans mon bureau
Depuis quelques jours je passe beaucoup de temps sur mon journal de bord. Pour l’instant je n’arrive pas à de liens entre journal d’investigation et journal de bord. Je pense que je manque de méthodologie c’est la raison pour laquelle il me tarde de commencer le séminaire des doctorants de Strasbourg pour peut être arriver tout mettre en ordre. Comment exploiter mes écrits ? Je ne dois pas perdre de vu qu’il me faudra aussi rédiger mon mémoire de Master 2.
J’ai reçu par courrier l’attestation de réussite du Master 1, je pensais en avoir besoin afin de faire des propositions d’interventions en IFSI :
• Ecole d’aide-soignant.
• Ecole d’infirmière.
• Ecole des cadres de santé.
Mais vu le discourt ambiant de mon institution je ne me sens pas prêt à le faire. Pour éclairer ce que je viens d’écrire j’insère un extrait de mon journal de bord :
« Hier je suis allé en séance chez mon psychanalyste et j’ai parler de mon entretient avec les deux cadres. Durant cette séance c’est posé à moi la question du vocabulaire, et de la différance de culture.
Lorsque j’ai passé mon diplôme d’aide-soignant les formatrices parlaient de malades, de patients mais en aucun cas de clients, nous étions en 1984. Depuis nous sommes entré dans aire de rentabilité, de marchandisation de la santé. Pourquoi en sommes nous là ? Est-ce une volonté politique ou tout simplement une évolution normale ?
Ce dont je suis certain à ce jour c’est que je n’envisage pas faire du clientélisme. En 1988 je passais un BTS action commerciale, et parler de client ne me choquait pas. J’étais dans une dynamique ou je devais vendre un produit afin de satisfaire le client. Il y avait la dimension de l’entreprise avec comme but de dégager des bénéfices, de calculer des marges, le client était roi.
J’ai quelque peu de mal à reproduire le schéma dans le cadre de la santé publique. Certes je suis au service de l’autre, mais pas à n’importe quel prix. Que dois-je vendre ? un traitement ? une prestation dite hôtelière ? Mon savoir faire ?
Je ne suis pas entré dans la fonction publique pour cela. J’en suis resté au droit de chacun d’avoir accès au système de santé publique. J’ai l’impression qu’en presque 30 ans de carrière la santé publique se délite pour des raisons hautement économique.
J’ai la sensation qu’i m’est demandé de faire abstraction de qui je suis, je travaille avec mon histoire. Elle constitutive de ce que je suis comme soignant aujourd’hui. Il me faut me fondre dans la masse, accepter la culture de l’entreprise avec ses objectifs de rentabilités. De ce fait je suis de plus en plus mal alaise dans mon travail. Je dois avaler des couleuvres comme quant une patiente me tutoie, me dit que j’ai le cul chaud…il me faut me mordre la langue.
Ce soir je dois retourner au travail, mais j’ai une boule au ventre rien que d’y penser. Pour en avoir parlé plus d’une fois avec Maïa je peux comprendre que le système de santé doit fonctionner comme une entreprise (mais c’est au intellectuel), émotionnellement je ne puis intégrer cette dimension. Donc que dois-je faire ? Travailler sur mes pratiques, ma façon d’être et de verbaliser ? Ou tout simplement partir de l’institution ?
Au-delà de se questionnement mon analyste a pointé du doigt ma difficulté à « faire », à vivre et travailler dans un cadre institutionnel rigide. Peut être que le problème réside en cette question. Je désire être plus indépendant, avoir moins de contraintes dans mon travail : Il faut justifier le moindre acte, et se plier aux décisions de la hiérarchie (comme compter le linge, alors que cela ne sert à rien puisque toute les nuits c’est pénurie).
Suis-je encore fait pour travailler avec « clients » d’un service hospitalier ? «
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