jeudi 28 octobre 2010

"Communication soignant-soigné, repères et pratiques"

Vendredi 29 octobre 2010

2h30 dans mon bureau avec du café

Bioy, Antoine. 2009. La communication entre soignant et soigné repères et pratiques. 2 éd. [Rosny-sous-Bois]: Bréal.

Suite à la lecture de cet ouvrage, je désire mettre en exergue certains concept dont j’aurais l’utilité dans mon mémoire.

En préambule, je note qu’il n’existe pas de recette miracle pour communiquer avec un patient hospitalisé. Ses repères ne sont plus là, sa posture diffère (dans la plupart des cas). A mon sens cet ouvrage est destiné aux élèves infirmier afin de les pousser à la réflexion sur certains thèmes. Je suis vieux routard avec presque trente d’expériences professionnelle. Durant ce laps j’ai tout entendu sur la façon de communiquer, jusqu’à « vous êtes aide soignant ne perdez pas de temps à parler avec le malade ».

A mon sens la relation est une des bases fondamentale de mon travail, et peut être encore plus depuis que je travaille de nuit.

Pour en revenir à l’ouvrage, dans la communication comme dans le soin il faut pas perdre du vu « l’être dans sa globalité ». Je ne dois pas le réduire à une pathologie, mais bien prendre en compte ses émotions, son histoire et affects. Peut être que là est la différence essentielle entre l’homme et l’animal.

Dans notre société l’homme n’apprend à nommer ses émotions :

  • · L’anxiété.
  • · La peur.
  • · L’angoisse…

Le fait de poser des mots sur ses maux est important dans la prise en charge du malade. Le médicament ne peut pas tout, la parole et l’écoute permettent (dans certains cas) de voir diminuer une partie des symptômes. J’ai trop entendu dire d’une patiente : « Celle-ci est hystérique. », mais ce mode de communication peu cacher tout autre chose. Une collègue récemment m’a dit avoir eu affaire à un cas similaire, et le diagnostic est tombé quelques jours plus tard : la patiente était en occlusion.

Je ne dis pas que le soignant doit devenir psychothérapeute pour décoder une parole, mais à un certain moment, il faut savoir passer le flambeau à un autre professionnel formé à la communication : tel un psychologue ou un psychiatre.

Il me faut être en capacité d’entendre car je ne peux pas communiquer de la même façon si le patient est :

  • · Toxicomane.
  • · Alcoolique.
  • · Anorexique ou boulimique.
  • · En fin de vie.
  • · En phase algique aiguë, chronique.
  • · En dépression …

Donc dans mon mémoire de fin d’études, il me faudra prendre en compte la pathologies du patient.

Mais, me semble t-il, pour être au claire avec une requête, je dois reformuler la demande du patient pour être certain d’y répondre au mieux dans les limites données par l’institution :

Je prendrais pour exemple la demande d’un patient de nuit faite à une collègue. Celui-ci, lors des soins de minuit à demander que l’infirmière lui face une fellation. Au dire de celle-ci, ce n’était pas une plaisanterie.

Donc il n’est pas possible de tout entendre et de répondre à tout. Chacun a ses propres limites en terme d’écoute et de communication. J’y reviendrais plus en profondeur lors de la rédaction de mon travail d’analyse pour mon mémoire.


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