mercredi 27 octobre 2010

La relation soignant soigné[1]

Mercredi 27 octobre 2010

· 5h05 dans mon bureau

Suite à la lecture de ce livre quelque réflexions me viennent et qui sont directement en lien avec mon sujet de recherche :

· Relation et rôles social : Je peux remarquer que depuis presque trente ans de travail en structure hospitalière la fonction d’aide-soignant est de moins en moins reconnue par l’usager. Celui-ci entre dans une dimension de consommation du soin. Tout et tout de suite, un peut comme pour faire ses courses au supermarché. Il peut arrivé que l’usager ne connaisse pas le rôle de chacun (surtout la nuit). Comment faire la différance entre une infirmière et un aide soignant, même lorsque nous nous sommes présenté auprès de lui en début de nuit.

Il ne faut pas oublier la dimension d’équipe et la continuité des soins. Le temps des transmissions a diminué de plus de 50% en trente ans. Nous ne disposons que de 15 minutes pour cette partie importante d’échange entre équipes de nuit/jour/après-midi. De ce fait les équipes de nuit sont un peut marginalisées car ayant peu de rapports avec le restant des soignants. Je ne parlerais même pas du fait que le chef de service, le praticien hospitalier, ne peuvent mettre un visage sur le nom d’un agent de nuit.

Dernier détail et non des moindres à mon sens : en alsace on dit pas infirmière ou aide soignant de nuit mais veilleur, cela dénote le manque de reconnaisse du travail de nuit par la hiérarchie.

· L’auteur de l’ouvrage met en avant le rôle d’un groupe de supervision. Effectivement, à mon sens je ne suis pas soignant par azzard ? je me suis demandé quelles étaient les raisons me poussant à vouloir « réparer » l’autre ? réparer l’autre n’est-il pas une façon de me réparer à moindre mal : c’est à dire que cela me permet de nier ma propre souffrance en prenant celle de l’autre en charge.

Du faite de toutes ces question j’ai mis en place un lieu non institutionnel de supervision afin d’y amener et travailler mes pratiques professionnelles, qui souvent (dans mon cas) sont à relier à mon histoire personnelle et familiale.

Je pense nécessaire, voire indispensable la mise en place de tels groupes de façon institutionnelle. Cela peut amener à mieux vivre son travail et à faire face à des situations difficiles comme : la mort, le conflit entre patient/soignant mais aussi soignant/soignant. Pour moi la base de tout est la parole, l’échange voire dans certaines situations la négociation avec un contrat moral permettant une prise en charge de l’usager.



[1] Manoukian, Alexandre. 2008. La relation soignant-soigné. 3 éd. Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine): Lamarre.

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