mardi 12 octobre 2010

Conflit interne

mercredi 13 octobre 2010

4h29 dans mon bureau

Je pose ici ce qui me fait problème et que je rattacherais ultérieurement à mon journal de bord pour l’exemplifier dans mon mémoire de fin d’études.

Je suis en conflit interne (avec moi même) sur des concepts qui sont à la base de mon travail d’aide soignant.

"L’éthique : ensemble de principes moraux qui sont à la base du comportement de quelqu’un, l’éthique peut se définir comme la recherche personnelle d’une sagesse de l’action.

L’éthique répond à la question : comment dois-je mener ma vie ?

Morale : ensemble de règles pratiques qui doivent diriger l’activité libre de l’homme (Littré). Pour le philosophe Vladimir Jankélévitch[1], « la morale ne commence qu’avec la polarité du Bien et du Mal ; C’est à dire qu’elle exige deux principes, et pas plus de deux »

La téléologie : Du grec télos (la fin) et –logos (théorie), est l’étude ou le discours sur les fins, les buts. L’important est donc ici les résultats de l’action.

La déontologie : du grec dé-ontos (ce qui n’est pas/par extension, ce qui devrait être), il faut ici comprendre « ce qu’il faut faire », la déontologie est ainsi devenue l’étude ou la discours sur les normes."

Svandra, Philippe. 2009. Le soignant et la démarche éthique.P7

Je suis confronté au décret de compétences (voir dans les annexes du journal), qui définit mes attributions et actes dont je suis responsable dans le cadre de mon travail. Mais il y a une réalité tout autre pour le personnel de nuit qui est amené à faire « des débordements de taches » actes proprement infirmier. Par exemple avec certaines infirmières de jour qui font des remplacements de nuit je suis responsable de la préparation et la distribution des médicaments de nuit tels que les somnifères, sans que l’infirmière vérifie quoique ce soit. Légalement je suis responsable devant le tribunal si il y a une erreur :

« - Cour d’Appel d’Aix-en-provence du 19 juin 1997 : Commet une faute grave, l’aide-soignante, même expérimentée et avertie, qui distribue aux patients des médicaments et qui leur administre des injections et des perfusions alors qu’il s’agit d’actes de soins infirmiers. Faute de l’aide-soignante (oui), responsabilité de la clinique (oui). »

En outre je dirais qu’il y a une culture d’entreprise dans mon établissement qui ne correspond pas aux directives ministérielle : le ministère parle d’usagers, mon établissement de clients. Ce n’est pas tout à fait la même chose pour moi. L’usager vient pour avoir accès aux soins, le client consomme du soin. Cette distinction peut paraître du pinaillage, mais dans la réalité les implications se font ressentir. Comme il m’a été signifié « le client est roi ». L’usager n’a pas la même image (pour moi) : il à des droits mais aussi des devoirs envers le personnel, comme respecter le soignant. Le client a des droits lui aussi mais pas de devoirs (du moins dans ce que vie au fil de mes nuits.)


[1] http://www.philo.be/jankelevitch/index.php?page=bio

Aucun commentaire: