dimanche 17 octobre 2010

Réflexions suite au séminaire de samedi

Lundi 18 octobre 2010

· 4h07 dans mon bureau en pleine insomnie


Le séminaire à été en partie déstabilisant pour moi. Il me fait pointer du doigt certaine choses que je travaille en supervision non institutionnelle (psychanalyse).

Avant de faire un compte rendu du séminaire, quelques questions se posent à moi. Il me faudra les rattacher à ma problématique et les étayer par des lectures :

· L’institution peut elle pervertir la relation patients/soignants ?

· Les techniques de management induisent elles une certaine perversion dans le relationnel ?

· Le nouveau vocabulaire utilisé pour parler des patients peut il induire de nouvelles attentes du public hospitalisé ?

· Quelle est la part de perversion en moi pose t-elle de nouvelles limites en terme relationnel avec l’usager ?

· Suis-je dans la toute puissance envers le patient ?

· Quelles limites mette en place entre la demande de l’usager et le cadre légal dans lequel j’évolue.

· Toute demande émanant de l’usager doit elle être prise en compte ? et jusqu’où aller pour y répondre dans un cadre moral et éthique ?

Toutes ces questions font parti de mon quotidien de soignant. Il semblerait que la nouvelle gouvernance de l’établissement dans lequel je travail change de politique afin de rapprocher de la politique de santé du secteur privé. Il n’est pas anodin de parler de client dans une institution de droit public. Dernier point et pas des moindre, je suis lié par un subordination à l’hôpital par le biais de mon contrat de travail. Dois-je dans ce cas là me plier à la nouvelle gouvernance de mon établissement sans sens critique ? Dois-je être simplement un « exécutant » qui ne réfléchit pas ?

· Droits et devoirs du fonctionnaire[1]

« Le droit à la protection Selon l'article 11, les fonctionnaires et les agents non titulaires ont droit à une protection et le cas échéant à une réparation lorsqu'ils ont fait l'objet, à l'occasion de leurs fonctions, de menaces, de violence d'outrages, de voies de fait, d'injures ou de diffamations. Ils ont droit à une protection, dans certaines circonstances, en cas de poursuites pénales et civiles engagées par un tiers pour faute de service. La collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l'occasion de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté. »

« L'obligation d'obéir à sa hiérarchie Art. 28 Loi n°83.634 du 13/07/83.Tout fonctionnaire "doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public." Le refus d'obéissance équivaut à une faute professionnelle. La subordination hiérarchique impose également de témoigner de la déférence à ses supérieurs, de se soumettre au contrôle hiérarchique de l'autorité supérieure compétente et de faire preuve de loyalisme dans l'exercice de ses fonctions. Le devoir d'obéissance impose enfin au fonctionnaire de respecter les lois et règlements de toute nature. »

« L'obligation d'effectuer les tâches confiées Art. 28 Loi n°83.634 du 13/07/83. "Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est responsable de l'exécution des tâches qui lui sont confiées. Il n'est dégagé d'aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses subordonnés." »

Cela veut-il dire que doit me plier à toutes exigences de l’encadrement et de l’usager, même si je trouve que cela va à l’encontre de ma morale et l’éthique ?



[1] http://www.fonctio.com/guide/contrat_travail.html

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