mardi 26 octobre 2010

De l’autre coté du miroir

Dimanche 24 octobre 2010

Extrait de mon journal de bord

8h du matin dans mon bureau

Nous avons un week-end chargé en travail. Mlle H est entrée chez nous pour rééquilibrage de diabète et douleur abdominale. Nous avons des des problèmes de communication avec elle. Elle à 22 ans, née au Maroc mais en France depuis l’age de un an. Elle poursuit des études en France.

Dans la nuit elle nous demande des antalgiques toutes les heures, dit ne pas pouvoir se mouvoir. Ma collègue et moi pensons avoir recours à une collègue du service d’en face du notre pour lui parler en kabyle, langue que nous pensons affective pour elle. Effectivement cela fonctionne et la patiente veut ne plus hurler et se déplacer dans le service en franchissant les barrières de son lit. Notre préoccupation et sa sécurité, qu’elle ne tombe pas.

Vers 4h30 du matin je commence à avoir des douleurs au niveau du bas ventre, et je ne peux plus marché. Je vais aux urgences voir une interne pour me faire faire une échographie (mon médecin traitant pensait à une torsion testiculaire). L’examen clinique et l’échographie de donnent rien. Je suis donc arrête pour le reste du Week-end.

Tout est allé très vite dans ma prise en charge, peut-être parce que j’étais encore habillé en soignant. Lors de l’examen j’ai dû me mettre nu devant une interne que je connais et je me suis posé la question de pudeur. Comment moi même suis-je amené à respecter cette pudeur quant je suis soignant ? Souvant dans l’urgence les gestes techniques : comme faire plier une jambe pour recouvrir le patient passe au travers de mes pratiques car plusieurs personnes sonnent en même temps.

Pour conclure, je dirais que je suis resté à ma place d’usager, car quant je suis malade je ne suis plus soignant.

Il me faudra aller consulter lundi matin en urologie à l’hopital civil à 8h du matin.

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