Vendredi 15 octobre 2010
6h33 dans mon bureau après un certain nombre de cafés
Je vais entrer dans le vif du sujet de mon mémoire et poser certains constats liés à ma pratique professionnelle. Je m’interroge sur la place de l’aide soignant dans une équipe soignante. Si je me réfère au tableau des emplois de l’hôpital les aides soignants représentent 50% du personnel para médical. Comme les textes le disent le domaine de compétence est au bien être, soins d’hygiène…Donc c’est un métier relationnel entre nous (soignants) et le malade. Nous sommes moins immergé dans « la paperasse ».
En presque trente ans de carrière j’ai pu voir, vivre l’évolution des demandes, de la désocialisation du public auquel je suis confronté nuit après nuit. La détresse sociale se fait plus « criante » aujourd’hui, la population vieillie et sa demande de présence et plus importante. Le contexte économique fait que la cellule familiale explose (éloignement géographique du au travail…) famille recomposée sont des éléments en prendre en compte dans le phénomène de solitude du patient au sein de l’institution hospitalière. Nous n’avons pas de réponses toute faites, il faut agir au cas par cas. Parfois la communication peut apaiser une angoisse, peut révéler une solution dont le patient est porteur. Je m’imagine un peu comme un miroir, reformulant afin de faire avancer certaines problématiques.
Mais ce n’est pas toujours le cas, certains patients sont dans le déni et le soignant se révèle être le seul « déversoir » qui est disponible.
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