jeudi 21 octobre 2010

Séminaire exterieur

vendredi 22 octobre 2010

· 4h04 dans mon bureau en pleine insomnie

Séminaire extérieur

La figure du pervers. Qu’est-ce que ça cache ? Qu’est-ce que ça dévoile ?

Pourquoi avoir choisi ce séminaire ? Je désire le rattacher à la problématique de mon sujet de recherche : la dégradation des relations patients/soignants. Je parts de l’hypothèse que la nouvelle gouvernance mise en place dans mon établissement et la dénomination de l’usager passe à celle de client, peut pervertir les relations. Comme j’ai pu le dire le terme de client n’induit pas les même demandes que celle d’usager.

Le séminaire a put m’éclairer sur l’aspect de ma recherche, mais aussi pointer d’autres problématiques aux quelles je n’avais pas pensé.

Le terme de pers remonte au 12e siècle, donc ce n’est pas un concept nouveau. Il est à noté que le pervers est tourné vers le mal, eue dans son mécanisme il est amené à pervertir quelqu’un (ou quelque chose : comme une institution). Il est possible d’élargir le cadre de la réflexion au cadre moral et social : par exemple la perversion peut amener à l’addiction (au sens large). Addition à certains produits licites comme l’alcool, ou illicites comme les produits stupéfiants.

J’ai noté trois sortes de pervers :

  • Le pervers normal : est celui qui peut se débrouiller sans dépendre des autres, sans faire trop souffrir.
  • Le pervers psychosexuel : rattaché à des pratiques comme le voyeurisme, fétichisme…A ce sujet lire Freud : trois essais sur la sexualité.
  • Le pervers narcissique : n'éprouvent aucun respect pour les autres, qu'ils considèrent comme des objets utiles à leurs besoins de pouvoir, d'autorité, ou servant leurs intérêts.

Dans ces trois cas de figure il est à noter qu’il existe deux constantes communes qui est le rapport à la jouissance, et il ne fonctionne pas seul.

En ce qui concerne la perversion je peux noter qu’il y a eu glissement de sphère privée au domaine du droit. Il existe un cadre légal qui est pris en compte par le législateur dans certains cas.

Pour la perversité entre jeu trois postures :

  • · La connivence.
  • · La complicité.
  • · Le secret.

Entre morale et symptôme :

La norme peut être définie entre autre parce qui fait trace en nous (en soi). A ce stade du séminaire je me suis demandé quelle était la perversion qui est en moi ? Ce qui pose la question de la limite, de ma limite. Par exemple suis je dans l’obligation professionnelle de répondre à toutes demandes de l’usager, et quelles limes me suis-je fixé afin de resté dans le cadre légal de mon travail. Certes je suis soignant, au service de l’autre mais cela n’induit pas de répondre à tout de façon affirmative. Par exemple mon travail consiste entre autre à autonomiser l’usager, ne pas le rendre dépendant de moi, dans les actes de la vie quotidienne. Il me semble qu’un usager ne doit pas sortir du service plus dépendant que lors de son admission à l’hôpital. Je pars du principe que se que peut faire un usager seul (toilette, alimentation…) doit rester en place. Je n’ai pas à me substituer à lui. Bien souvent il est plus facile de faire à la place du patient pour gagner du temps. Cela dénote pour moi une des perversion du système hospitalier. Il faut gagner du temps afin d’accomplir le travail prévu sur une journée (ou nuit) de travail afin de répondre à la commende de l’institution. Ce que veux dire ici c’est que je suis confronté à une contrainte de temps pour effectuer mon travail dans un délais imparti, donc il m’est plus facile de faire à la place de l’autre que de le laisser faire. Est-ce là une perversion induite par l’institution ? une perversion de ma part pour me faciliter le travail ?

Une dernière notion qui fait écho en moi est : le refus de la norme. Dans mon domaine professionnel tout est protocolisé, normé. Parfois je trouve que c’est au détriment de l’usager, de son confort. Il m’arrive donc de ne pas répondre à demande institutionnelle. Comme j’ai pu le mettre en exergue plus haut mon but et d’autonomiser le plus possible l’usager, afin de ne pas l’infantiliser, le rendre dépendant de moi. Cela n’est toujours pas possible de mettre en place une stratégie de soins permettant d’atteindre ce but. Je suis partager entre se que demande l’institution, ce que demande l’usager et ma propre éthique. Je reviendrais plus détail sur cet aspect dans mon mémoire de fin d’étude.

La fabrique de l’homme pervers :

Une petite phrase au détour d’un exposé m’a interpellée :

« Se que la société ne peut expliquer c’est la médecine qui le fait »[1]

Il faut bien dire que dans cette partie du séminaire je me suis un peu perdu, je n’ai pas tout compris. L’intervenant a mit en exergue la fonction du père. Fonction du père : abandonner la toute puissance/jouissance, fusion avec la mère Absence de la position du Père ; perversion ; matriarcat. Pour lui le père doit donner un cadre, permettre à l’enfant de couper « le cordon » avec la mère. Donc nous nous retrouvons dans la même problématique de l’autonomisation, et non créer un lien de dépendance. Il me faudra creuser cela par des lectures (Freud par exemple).



[1] Barbier, Dominique, psychatre et expert-psychatre.

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