mardi 23 novembre 2010

Début de mon travail sur la temporalité dans les soins

Mardi 23 novembre 2010

8h30 dans mon bureau

Début de mon travail sur la temporalité dans les soins

Avant toute chose je désire se que la temporalité suscite chez moi au niveau de l’imaginaire. Les premières images que j’en ai sont :

  • Une horloge (qui compte ou décompte le temps).
  • La mythologie Grecque avec chronos dieu immatériel.
  • La mort (le temps de la mort).
  • La gestation (le temps de donner la vie).
  • La nuit (le temps de mon travail).

Je ne pense que nous ayons tous la même temporalité, peut être parce que le temps n’est le même pour tous.

Pour le patient le temps est souvent long. Il attend le « temps des soins ». La nuit c’est encore autre chose pour lui il attend le levé du jour pour à nouveau être dans le temps de l’autre. L’autre étant le soignant.

La nuit est souvent considérée comme un temps mort, un temps de la mort. La mort nous sommes tous amené à y penser, à repousser ce temps qui souvent est considéré comme le néant. Qui à t-il après la mort ? Est-ce encore du temps ? Temps repos ? Temps de pénitence ?

En terme de soins mon temps n’est pas le même que celui du patient. Nos temporalités se croisent ou encore s’entrechoquent. Je viens vers minuit faire les premiers soins (mon temps de travail), il me faut parfois réveiller le patient (son temps de repos). Les réactions ne sont pas les mêmes selon le malade :

  • Certains comprennent « oui c’est l’heure des soins, faites votre travail ».
  • D’autres pas « encore vous ? laissez moi dormir, je suis malade et j’ai besoin de repos ».

En tout état de cause mon temps n’est pas celui de tout le monde, puisque j’ai fait le choix de travailler de nuit. Ce choix est peut être lié (égoïstement) à ma temporalité, et mon image de la mort. Effectivement ma représentation de mort c’est le noir, la nuit. Pour y échapper je dors le jour et tente de déjouer la mort sur son terrain (du moins je le pense).

Donc je dirais qu’il y a au temps de temporalités que qu’être humains. Me faudra-t-il peut être prouver cette hypothèse.

Mais que dit le dictionnaire sur la temporalité ?

Je me réfère là à la définition donnée par Le Robert Dictionnaire De La langue Française volume XI page 216 (2e éd. entièrement rev. et enrichie / par Alain Rey.1986.)

« Temporalité n.f –v. 1265 ; temporaliteiz, v.1190 ; lat. Temporalitas, Tertullien ; de temporalisèTemporel.

  • 1. (XIVe). Dr. Canon. Vx. Domaine temporel (d’un évêché, d’un chapitre, d’une abbaye, ect.), juridiction d’un bénéfice. – (V 1283). Vx. Pouvoir temporel.
  • 2. Gramm. Caractère temporel, valeur temporelle, expression du temps Temps, I, B., 4.
  • 3 (1939, Sartre). Philo. Caractère de ce qui est dans le temps ; le temps vécu, conçu comme une succession, considéré dans son ordre « avant-après » (statique temporelle) et dans le fait d’un « après » devient un « avant » (dynamique temporelle). Cf. Sartre, l’être et le néant, II, 2, La temporalité. L’expression de la temporalité par le langage (ci-dessus, 2.). »

Du côté des auteurs :

Il y a :

  • Ardoino, Jacques. (1999). Education et politique. 2 éd. Economica.
  • Pineau, Gaston. (2000). Temporalités en formation. Vers les nouveaux synchroniseurs. Economica.

Je n’arrive pas à voir comment inscrire ces deux ouvrages dans ma recherche ? Je suis tourné vers le temps de la parole, de la relation de nuit entre patient/soignant. Le livre de Pineau, Gaston me dirige vers la formation. Ardoino, Jacques lui est peut être plus politique, mais difficile d’accès pour moi. Il me semble plus centré sur le groupe, l’organisation et l’institution, cela me rappelle l’ouvrage de Lapassade, Georges. (2006). Groupes, organisations, institutions. 5 éd. Anthropos.

Je vais donc simplement me focaliser sur « Education et politique » plus particulièrement sur les chapitres :

  • II. La perspective centrée sur les personnes.
  • III. La perspective centrée sur les inter-relations

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