dimanche 28 novembre 2010

Echanges entre Blanche et moi sur le journal

5h04 encore dans mon bureau

Echanges entre Blanche et moi sur le journal

Ce week end j’ai pris le temps de me socialiser avec des étudiants de M2. Souvent je profite de ce moment pour échanger, confronter les écrits. Donc voici mon échange avec Blanche au sujet du journal :

« Bonjour Jean-Christophe,

J'ai reçu tes deux journaux, je n'ai pas eu le temps de te répondre car, je n'avais pas eu le temps de les ouvrir et de les lire. Par contre, là comme je t'ai dit hier, vu que nous devons faire une petite travail de relecture des autres étudiants, je me suis penchée sur tes deux journaux. Je n'ai pas tout lu, tu imagines bien, mais le peu que j'ai lu, je trouve que tu as là un produit extrêmement vivant, riche dont tu pourrais en faire un best seller, si tant est que ça puisse se définir ainsi. Tu sais que tu pourrais écrire un livre qui entrerait dans la revue "le sujet dans le cité", mais bon, ça viendra.

Ce qui est intéressant dans ton écrit c'est ta clairvoyance, ta simplicité à dire les choses comme elles sont, sans chercher à les manipuler. ON sent dans tes écrits une réalité pure.

Bon, certes il y a encore beaucoup de fautes, mais peut importe la qualité d'écriture est là, c'est à dire l'envie pour le lecture de lire le tout pour voir...

Par exemple dans ce passage : Je me retrouve à naviguer entre deux journaux : celui d’investigation et mon journal de bord. Il m’est difficile de m’y tenir au quotidien. Ou je travaille un ou sur l’autre. Je ne peux pax pas les fusionner, puisque le journal de bord, ou d’observation est la base de mon mémoire de M2. Il me faut accepter de travailler de cette façon.

On peut relever que tu es dans la dissociation par l'écriture, alors plus haut tu dis : "Que dois-je mettre en place afin de prendre plaisir à tenir un journal"

Je dirais que la question ne se pose plus, le plaisir coule de source, on sent que ton écrit de tes journaux émane d'un plaisir singulier dont tu ne relèves pas la conscience, peut-être est-ce devenu vital, un peu comme l'on respire.

Voilà, si je relève d'autres choses, je ne manquerai pas de te l'écrire.

Quelque part, ça me fait du bien de lire d'autres journaux, mais ça me renvoie aussi à une distance, une absence, un manque, on sent dans ton écriture entre la licence et le master une progression nette et franche chez toi. Tu me dis que je manie les concepts assez aisément, je pense que tu n'est pas dépourvu de" cette manipulation, tu arrives, comme te le dis Rémi à faire le lien entre la théorie et la pratique.

A bientôt

Blanche »

Cela est rassurant de savoir qu’il existe un réseau d’aide et d’entraide entre étudiants. Nous sommes dans l’augestion à mon avis. Le regard de l’autre peut m’aider à conscientiser certains moments de mon travail universitaire. Nous sommes dans construction d’un moment informel de formation et d’échange au tour d’un sujet commun. Nous croisons nos regards (critique, constructifs et bienveillants) sur la pratique diaire et les lectures. C’est aussi ma communauté de référence.

Il me semble souhaitable d’y intégrer les nouveaux arrivants à L’IED. De ce fait je suis en contact avec Laure D une fois par semaine. Nous avons un terrain de recherche qui peut se rejoindre dans la mesure où nous sommes dans le domaine du paramédical. Certes pas au même niveau, puisque elle est cadre et formatrice et aide soignant dans un service. Mais la base de notre pratique est la même, l’institution aussi.

Pour l’autogestion passe aussi par cet accompagnement entre « enceins » et « nouveaux ». Le regard est peut être tout autre puisque je suis à l’IED depuis trois ans, Laure a regard neuf sur le dispositif mis à notre disposition pour nous former. Cela me permes de ne pas entrer dans une routine, de remettre en question ma position d’apprenti chercheur. C’est aussi un point d’appui pour avancer, comprendre mieux certain concept. Je ne désire pas rester dans un moment statique, il doit évoluer au fur et à mesure de ma progression universitaire. Cette progression passe par le regard « vierge » d’étudiants sur ma pratique du journal.

Durant le week end j’ai pris le temps de relire mes journaux de L3, M1 et M2. Il me semble, comme l’a pointé, à juste titre, Rémi que certains procès ont changé en moi. Je ne suis plus sur le même mode d’écriture qu’en licence (et dieu merci). Je pense être passé de la posture de revanche sociale et familiale à se qui se rapproche plus d’un travail de recherche. C’est une construction de mon Etre, de ma formation tout au long de vie.

Je suis dans le plaisir et l’envie de continuer, même si professionnellement cela ne débouchera pas sur un autre moment que celui du soin. Mais mon regard sur l’Autre a profondément changé, mes pratiques aussi. Je nourris mon travail de nuit par la réflexion, l’introspection que me donne ma formation en sciences de l’éducation.

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