mardi 23 novembre 2010

Production

Mercredi 24 novembre 2010

5h00 devant mon ordinateur

Production

Il me faut ordonner mes idées car j’ai quelques « chantiers » en cours. Aujourd’hui je dois absolument lire les des chapitres du livre d’Ardoino et commencer le cours d’Anna. Pour le 17 décembre il faut que je fasse une présentation de mon travail au groupe doctorant/master. Présenter les concepts avec lesquels je travaille pour mon mémoire en les reliant à deux ou trois extraits de mon journal de bord. Mon journal de bord est au point mort dans la mesure ou je suis en arrêt pour Quatre à cinq semaines, de ce fait je ne puis faire aucune observation sur mon terrain de recherche. Je me suis aussi posé la question de savoir quand m’arrêter pour le journal d’observation ? A un moment il faut savoir dire que le moment de l’observation est terminé afin de pouvoir analyser les données. Cela n’empêche pas de le continuer pour en faire autre chose. Mais je ne me suis pas encore projeté dans cet autre moment qui l’après M2. L’après c’est quoi pour moi ? Si je suis réaliste je dirais que l’après M2 c’est encore rester à l’hôpital. Cela me pose un problème d’intégration. Je ne suis plus vu par mes collègues comme aide soignant, pour eux il est incompréhensible de rester à mon poste avec un niveau bac +5. Je n’arrive pas à leurs expliquer que je suis dans un travail de transversalité. La formation des personnels paramédicaux est incomplète à mes yeux. Il est nécessaire de la compléter en ayant une ou des formations acquissent hors institution, pour moi c’est aussi ça la formation tout au long de la vie.

En termes de formations institutionnelles (ou axes prioritaires) il m’est proposé de travailler sur la stérilisation, la désinfection (quels produits utiliser pour tel ou tel acte). Rien n’est envisagé sur la posture du soignant. L’hôpital veut changer pour aller vers des pôles d’excellences, c’est du travail de recherche pour les médecins. Les techniques changes en imagerie médicale, technique opératoire… Mais le patient dans tout cela ? Certes on nous parle de client afin de concurrencer le secteur privé, il y a la prestation hôtelière (grand mot pour faire passer le forfait hospitalier à 18€), mais je suis confronté à un manque de matériel de base afin de répondre à cette prestation : manque de linge certains jours, manque médicaments tel que le paracétamol…

J’ai l’impression d’être à la fois acteur et observateur. Comme acteur de la santé publique je ne suis pas satisfait des changements, c’est peut être idéologique et étique. On soigne un organe, une pathologie sans prendre en compte le patient dans sa globalité. Celui ci a une histoire, un vécu mais ce n’est notre affaire… Comme observateur je vois la prise en charge du patient changée. Pour des raisons de rentabilité il ne dois rester plus que nécessaire, soit. Mais nous avons un problème structurel, où diriger ce patient lorsque qu’il est dépendant ? Pas de places en maison de retraite, en service de « d’après soins » ou encore pour une cure. Les familles ne sont pas à même de prendre en charge leur proche car économiquement tout le monde travaille. Le temps où les femmes étaient au foyer est révolu, que faire de nos ainés ?

La dépendance est une cause nationale, je ne vois rien se profiler à l’horizon… Certes le mon n’est pas idéal, mais il me semble qu’il faut un peut dignité dans cette structure énorme qu’est le « marché » de santé.

Voilà une fois de plus je me suis égaré du sujet initial, mais peut être aussi est-ce aspect de ma recherche. Dans relation patient/soignant il faut toujours penser à l’après, l’après hospitalisation. Avoir un projet de réintégration du patient dans la vie hors institution hospitalière.

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