mardi 9 novembre 2010

De l’intime à l’extime en passant par la pudeur

Mardi 9 novembre 2010

12h29 dans mon bureau

De l’intime à l’extime en passant par la pudeur

Vaste question posée sur le forum. Dans le cadre de mon travail nous n’avons pas le même rapport à ces notions. Coté soignant nous visualisons des corps toute la journée par terminer par ne plus les voir. Je suis le seul homme du service et je me questionne sur mon rapport au corps de femme. Quant une patiente me demande de faire certains actes il peut y avoir deux postures de sa part :

  • · l’exhibitionnisme : je pense en particulier à une patiente que je suivais il y a quelques années en dermatologie. Chaque soir elle attendait face à la fenêtre de sa chambre avec sa chemise d’alitée (celles dont on dispose dans chaque service et sont ouverte à l’arrière). Quant j’entrais dans sa chambre elle n’avais pas fermé cette chemise et donc je pouvais voir son corps nu. J’étais plus gêné qu’elle. Quel en est le signifiant ? Je ne le sais toujours pas.
  • · La pudeur à outrance (mais la je suis dans jugement). Des patiente ne voulant pas voir d’hommes dans leur chambre quelque soit l’acte à accomplir : prise de constantes, refaire un lit… et ce n’est pas toujours lié à la religion comme j’ai pu le penser de prime abord.

En se qui me concerne je suis souvent vu comme quelqu’un n’ayant pas de pudeur ou de tabous. Il me semble que tout peut se jouer dans la verbalisation. Il est possible de parler d’intime avec pudeur. Mais la encore nous n’avons pas tous la même échelle de valeur. Parler sexualité peut être très intime pour certains. De mon côté je parle plutôt de pratiques sexuelle cela ne voulant pas dire que je verbalise ma propre sexualité. Mes collègues de travail confondent les deux souvent. Parler pratique fait parti pour moi d’un combat militant, certainement parce que j’ai longtemps travailler dans le secteur de la prévention du SIDA.

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