jeudi 4 novembre 2010

Séances de psychanalyse d’hier

Vendredi 5 novembre 2010

5h10 devant mon ordinateur

En ce moment je groupe mes séances par deux. Je vais chez un psychanalyste Lacanien[1]et la séance ne dure que 15 minutes, cela ne me suffit pas.

Le travail que j’entame avec lui porte surtout sur mes pratiques professionnelles. Je considère ce lieu comme une supervision non institutionnelle.
Il m’a fallut un certain temps pour découvrir les raisons profondes pour lesquelles je suis soignant et dans la relation d’aide ? Une des réponse est qu’il m’a été plus facile de « réparer l’autre » que moi même. Aller en soi, creuser, parler de mon histoire est douloureux. Je ne pense pas pouvoir en faire l’économie, même si Rémi Hess passe que la pratique de l’écriture peut éviter un processus de psychanalyse.
Pour moi ceux sont deux chose complémentaires :
  • · Dans un premier temps je verbalise (en séance).
  • · Dans un second temps j’écris pour comprendre les interactions, les enjeux et je tente d’analyser.
Hier donc je me suis demander pourquoi parler de client et non d’usager dans le cadre de l’hôpital. Deux réponses sont possibles au stade ou j’en suis :
· L’hôpital devient une entreprise, avec tout ce que cela peut engendrer. Maitrise des coûts, rééquilibrer le budget…
· Mais aussi après avoir parlé avec Laure (nouvelle étudiante en M2 et cadre de santé), elle m’a expliqué que l’hôpital entre dans la démanche de zéro défaut (tout comme une entreprise.
Il me semble que ce dernier point, du zéro défaut est difficile à éteindre car je travaille dans l’humain. Une erreur est toujours possible. Pour arriver à ce but il tout protocolisé :
  • · Les soins (techniques et d’hygiène)
  • · Lavage des mains.
  • · L’entretient du matériel.
· Respecter les circuits propre et sale (c’est à dire ne pas mélanger et se faire croiser tout se qui est propre et se qui est sale)…
Mais configuration des bâtiments datant de 1978 ne le permet pas toujours.
Puis est venu le temps de comprendre pourquoi il m’arrivais de verbaliser certaines choses avec un vocabulaire qui pouvait choquer mes collègues ou les clients. A cela plusieurs réponses sont venues m’éclairer :
  • · Je ne suis pas issu de région ou je travaille. Donc ma culture verbale n’est pas la même.
  • · C’est un mode de protection.
  • · Après une nuit de dix heures le moment des transmissions orales peut me servir de « soupape » de décompression…
Donc depuis le mois le mois de septembre je fais un effort de vocabulaire pour répondre au mieux à la commande de l’institution quant à ce sujet. Cela me demande des efforts, car je ne puis effacer plus 45 ans de fonctionnement en un clin d’œil. J’en suis réduit à me renfermer sur moi même pour ne pas « déraper ». Cela se traduit par le fait que je laisse ma collègue infirmière faire les transmissions orales.

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